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Quand La Recherche En Agro’ Se Donne Rendez-Vous À Kenitra

Quand la recherche en agro’ se donne rendez-vous à Kenitra

Pour la première fois, la recherche
orientée vers l’agroalimentaire a
eu droit à son congrès au Maroc.
Cela s’est passé à Kenitra, sur le
thème « La recherche, la biotechnologie et
le consommateur au service de l’environnement
et de l’industrie agroalimentaire ».
Ce congrès était organisé par l’équipe de la
faculté des sciences de Kénitra de l’université
Ibn-Tofaïl, l’Association de protection
du consommateur et de l’environnement
Kénitra, la Fédération des associations des
consommateurs du Maroc, l’Association
marocaine de biotechnologie microbienne
et de protection des ressources naturelles
(Microbiona) et le Forum du Gharb pour le
développement.
Tables rondes et ateliers
Cette rencontre a atteint son objectif. Ce
dernier était notamment le fait de mettre la
lumière sur la recherche de pointe en biotechnologie
et ses applications dans les domaines
de l’environnement, l’alimentaire,
l’agro-industrie, notamment à travers des
tables rondes et des ateliers de travail…
De même, le congrès a été l’occasion
« de multiplier les efforts dans l’échange
de compétences, la création et le renforcement
d’un système national de coordination
ou encore l’action pédagogique de
sensibilisation auprès des jeunes », aux
dires des organisateurs.
Cet événement a également permis de
« promouvoir l’échange d’expériences,
de savoir-faire entre les chercheurs nationaux
et internationaux dans le domaine de
l’environnement, la consommation et
l’industrie. »
« L’un des enjeux actuels est le développement
d’une relation d’échange, de
confiance entre le consommateur et les responsables
de l’industrie agroalimentaire »,
a observé, pour sa part, un congressiste.
« Nous avons fait converger nos efforts vers
l’échange de savoir pour une offre réelle
de valeur ajoutée ; la création et le renforcement
d’un système national de coordination;
les applications des microorganismes
dans les domaines de l’alimentaire
et environnementaux, la biotechnologie,
l’alimentaire, l’industrie agro-alimentaire;
etc. », a déclaré le Pr Mohamed Ouhssine,
pilier de l’organisation et enseignant-chercheur
à la faculté des sciences de Kenitra.
Conférenciers d’Occident
et d’Orient
Ce dernier s’est également félicité de la
coloration internationale clairement et délibérément
donnée au congrès. En effet, on
notait la présence d’intervenants tels que le
Pr Fouad Dabboussi (laboratoire de bactériologie-
hygiène de l’Université libanaise),
la Pr Samia Hamma (laboratoire du département
de microbiologie de l’Université
de Béjaïa), la Pr Catherine Magras (Ecole
nationale vétérinaire, agroalimentaire et de
l’alimentation de Nantes/Atlantique), le Dr
Tony Savard (microbiologiste à Québec)…
Tour de quelques conférences
Le congrès de Kenitra sur le thème
« La recherche, la biotechnologie
et le consommateur au service de
l’environnement et de l’industrie
agroalimentaire » a présenté de nombreuses
communications scientifiques. Certaines
d’entre elles se situaient au carrefour de
la science, de l’agro-industrie et de la
consommation.
Voici un aperçu de quelques unes de ces
interventions.
• « Qualité microbiologique des farines
céréalières au Maroc » était le sujet de l’a
conférence conjointe de Jihane Ennadir,
Khadija Khedid, Rachida Hassikou.
La présente étude avait pour but de
déterminer la qualité microbiologique de
60 échantillons de farine de blé dont la
moitié proviennent de différents foyers
issus des moulins traditionnels situés dans
quelques régions du Maroc ; l’autre moitié,
du commerce de la ville de Rabat-Salé.
Leur étude a révélé que le taux des
coliformes et des champignons isolés des
farines obtenues artisanalement est élevé
par rapport à celui des farines produites
industriellement. Mais, globalement, il
apparaît que les taux des microorganismes
détectés dans les farines traditionnelles et
industrielles ne représentent aucun danger
pour le consommateur.
• « Formulation d’un lait fermenté à
caractères organoleptiques semblables au
kefir » était le sujet de la communication
de S. Lairini, N. Bekkali, R. Bouslamti
& A. Aïboud.
Riche en microorganismes probiotiques,
le kéfir est un produit issu de la fermentation
du lait par les grains de kéfir fabriqués
traditionnellement.
Ici, l’étude repose sur la fabrication des
grains de kéfir à partir d’un procédé
traditionnel et sur l’isolement et
l’identification des microorganismes
concernés. Ensuite, l’équipe a produire
deux laits fermentés présentant les mêmes
propriétés organoleptiques que le kéfir,
correspondant chacun à une méthode de
fabrication, un avec les grains de kéfir et
l’autre avec les souches isolées. Quant à
l’approche sensorielle, elle s’est avérée
être positive.
• « Analyse hygiénique des glaces
et crèmes glacées et sensibilité, aux
antibiotiques, des germes incriminés »
était le sujet de l’équipe composée de B.
Abbadi, A. El Ouali Alami, M. Aabouch,
L. Bennani, S. Berrada, F. Errachidi, M.
Iraqui Houssaïni.
Le présent travail porte sur l’analyse de 80
échantillons de glaces et crèmes glacées
les plus vendues dans la juridiction de la
wilaya de Fès.
Sur les 80 échantillons analysés à la saison
chaude de 2010, 55 % se sont révélés
non conformes. Cette conformité est, par
exemple, de 68 % pour les coliformes
fécaux.
La souche d’E.coli isolée de la glace a
montré une résistance aux céphalosporines,
à l’ofloxacine et à la colistine. Elle a
présenté une résistance intermédiaire au
groupe des aminosides.
• « Etude comparative de la teneur en
polyphénols extraits de deux types de
margine selon deux méthodes d’analyse
et de valorisation » était le sujet de
l’intervention de l’équipe comprenant
Majdouline Larif, Azzedine Elmidaoui,
Mohamed Hnach, Abdelhamid Zaïd.
D’un côté, plutôt en aval dans le processus
d’extraction d’huile d’olive, le bassin
méditerranéen est confronté à une grave
menace environnementale causée par les
eaux de végétation ou margines. D’un autre
côté, les margines d’huile d’olive sont
riches en polyphénols.
L’étude de la présence des polyphénols
dans les margines des deux systèmes
montre que la variation de la teneur dépend
non seulement de la variété de l’olivier,
de son degré de maturité mais aussi par le
niveau d’infestation par les ravageurs, du
climat et du procédé d’extraction.

Publié dans : Actualité, en